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A Rio, les Bleus ont pris leurs marques

J – 1 pour les Jeux d’été de Rio 2016. L’événement olympique, le premier de l’histoire organisé en Amérique du Sud, débutera dans la soirée du vendredi 5 août par une cérémonie d’ouverture organisée dans le mythique stade Maracana. Dès le lendemain, dans la matinée, les compétitions d’aviron prendront possession du bassin olympique, dessiné dans la lagune, en pleine ville.

L’équipe de France a posé ses malles à Rio en milieu de semaine, mercredi 27 juillet, soit 10 jours avant les premières régates. Une installation en douceur, pour se donner le temps de s’habituer au village, aux conditions d’entraînement et au décor olympique. Mardi 2 août, rameurs et encadrement ont pris le chemin du Club France, situé non loin du bassin, pour la traditionnelle conférence de presse d’avant Jeux. L’occasion pour les entraîneurs et les chefs d’équipe d’évoquer le contexte des compétitions, les particularités des lieux et les objectifs d’une équipe de France forte de sept bateaux et dix-huit rameurs, plus deux réservistes.

 

Pascale Bouton, DTN adjointe : « La compétition commence pour nous dès la première matinée, samedi 6 juillet, avec les séries du deux sans barreur (Chardin/Mortelette), médaillé d’argent à Londres en 2012. Nous avons eu tout le temps pour récupérer le matériel et effectuer les réglages. Incident anecdotique : notre piscine de froid est arrivée en retard. La réunion préliminaire des chefs d’équipe a eu lieu mercredi, puis le lendemain le tirage au sort des séries.

Notre objectif est connu depuis deux ans : décrocher 3 médailles, dont une en or. Un tel résultat constituerait vraiment une belle réussite. L’enjeu, aujourd’hui, est de rester fixés sur l’objectif, mobilisés et calmes. Nos cadres sont pratiquement tous des sportifs de haut niveau qui ont déjà connu les Jeux. Ils ont l’habitude. Mais il est temps que les compétitions commencent. Nous sommes en stage depuis le 28 juin, puis au Brésil depuis le 27 juillet. L’impatience gagne un peu tout le monde. »

 

Christine Gossé, responsable du secteur féminin : « La préparation a été super, nous n’avons eu aucun blessé. Et nous avons eu la chance de débuter la dernière ligne droite vers les Jeux par une médaille en Coupe du monde avec le double féminin (Lefebvre/Ravera), la première depuis 10 ans pour un bateau féminin.

La particularité du bassin de Rio est d’être situé en ville. Un bassin urbain, donc plus bruyant dans la zone de départ. Autre rareté : l’eau salée. Une première pour une compétition majeure. Il y avait eu un bassin en mer pour les Jeux Méditerranéens à Tunis, mais la compétition ne revêtait pas la même importance. Cette particularité impose de bien nettoyer les bateaux après chaque sortie. Pour l’entraînement, les rameurs et rameuses qui n’auront pas de course dans la journée viendront ramer tôt le matin, entre 6 h 30 et 8 h.

Il est également possible de s’entraîner au village. La salle de fitness est immense, mais bien sût très fréquentée. Premier arrivé premier servi. Les locaux sont ouverts à tout le monde, même aux entraîneurs. »

 

Alexis Besançon, entraîneur du deux de couple poids léger (Houin/Azou) : « Nous avons eu la chance de pouvoir venir tôt sur place, ce qui a permis de prendre la mesure du site olympique et d’entrer à nouveau dans une routine. Les rameurs commencent à « remonter » doucement. Les installations sont identiques à celles des championnats du monde, à l’exception du cadre vraiment enchanteur. L’hygrométrie, la chaleur et l’ensoleillement sont quasiment les mêmes que ce qu’on a connus pendant les quatre semaines de préparation. Les conditions semblent très proches de celles rencontrées l’an passé aux Mondiaux à Aiguebelette. La première impression du plan d’eau est bonne. Pas de mauvaises surprises.

 

Sébastien Bel, entraîneur du deux sans barreur (Chardin/Mortelette) et du quatre sans barreur (Marteau/V. Onfroy/T.Onfroy/Lang) : « Le décalage horaire est assez modéré, (5 heures), nous avons donc pu nous mettre rapidement dans le rythme. Pour l’entraînement, il faut compter environ 50 minutes de trajet sur la voie olympique pour aller au bassin depuis le village olympique. Si nous voulons faire une 2e séance dans la journée, elle se passe au village.

La particularité de ce bassin se situe dans son environnement. Il est en pleine ville. Avec un vent tournant, donc des conditions qui peuvent être très changeantes entre le début et la fin du parcours. Nous le savions. Nous nous sommes préparés psychologiquement.

La forme des rameurs va crescendo. Ils n’étaient pas au top à leur arrivée. Depuis le début de la semaine, l’état de forme revient car la qualité des nuits est là, la pression monte gentiment et on se tourne vers la compétition.

Les premiers à entrer dans la compétition (Chardin/Mortelette), samedi matin, ont une position importante. Ils vont rythmer la dynamique pour le reste de l’équipe. Une bonne première journée peut bien lancer la deuxième. »

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