Champions du Monde !

Une journée mouvementée sur le rowing channel de Plovdiv, avec un vent de travers qui a contraint le comité d'équité à réattribuer les lignes d'eau. Mais pas de quoi déstabiliser Hugo Boucheron et Matthieu Androdias qui ont réalisé la course parfaite avec, au bout des 2 000 mètres, l'or mondial ! 

L'or autour du cou !

Leaders de bout en bout ! Hugo Boucheron et Matthieu Androdias ont réalisé un départ canon, à l'image des autres équipages alignés contre eux, les Allemands en premier lieu sur la première partie du parcours. Mais les Français allaient montrer qu'ils n'étaient pas champions d'Europe pour rien ; coup après coup, ils ont assis leur domination sur cette finale du deux de couple extrêmement dense, avec une aisance incontestable. Alors que les autres nations se disputent encore les deuxième et troisième marche du podium, Hugo Boucheron et Matthieu Androdias ont déjà posé un pied sur la première, et le deuxième en franchissant la ligne avec plus d'une seconde d'avance sur les Suisses. Ils sont allés au bout d'eux-mêmes, au-delà, mais c'est ce qui fait la beauté de l'aviron, et les deux tricolores l'ont transcendée aujourd'hui. "J'ai du mal à réaliser ce qui arrive, note Hugo Boucheron, quand j'ai passé la ligne, j'étais juste soulagé, j'avais l'impression d'être juste mal. L'objectif était de s'installer dans notre course, ce qu'on a réussi à faire". Une course qui les a laissés sans force, mais avec le plaisir : celui de se faire passer autour du cou par Matt Smith, directeur exécutif de la FISA, l'or mondial et de faire résonner la Marseillaise pour la troisième fois depuis vendredi au bord du bassin bulgare de Plovdiv.

Finales B et C

Julien Hardi a débuté l'aviron il y a à peine plus de 6 mois, et il réalise déjà une belle performance sur ce championnat du monde. Il s'est ainsi classé au 10ème rang mondial du skiff PR1 – une discipline qui se densifie - en terminant à la quatrième place de la finale B. Un rameur sur lequel il faudra compter lors des prochaines échéances.

Hélène Lefebvre et Élodie Ravera-Scaramozzino couraient ce matin leur finale B du deux de couple féminin. Alignées dans un couloir exposé au vent, elles pointaient à la deuxième place après 500 mètres de course. Une avance qu'elles ont peu à peu perdue pour terminer sixièmes au passage de la ligne d'arrivée. 

Le skiffeur israélien a pris le commandement de la finale C du skiff masculin et s'est placé largement en tête devant ses adversaires. Romuald Thomas est parvenu à reprendre l'avantage sur l'Italien à la bagarre dans les 500 derniers mètres et à terminer à la quatrième place de la course.

 

Le directeur technique national Patrick Ranvier livre son premier bilan sur ces championnats de monde. "Avec trois titres de champions du monde et un total de six médailles, on fait ce qu'on pouvait faire. On avait un potentiel de quatre médailles, sans compter le secteur para-aviron. Je suis plus que satisfait de l'or décroché ce dimanche, ce n'est pas tous les jours qu'on a un double TC champion du monde. Le deux sans barreur est sur la boite, c'est un très bon résultat qui démontre la régularité des frères Onfroy. Le titre de Laura Tarantola nous montre que l'on a de belles chances pour l'avenir en deux de couple PL avec Claire Bové. On ne peut qu'être satisfait de tout ça. Pour les autres bateaux, nous n'avions pas de perspectives de médailles ; ce n'est pas une critique, loin de là. Les bateaux ont franchi des crans, mais ils ne sont pas encore au niveau des meilleurs, on espérait certes plus de finales B que de finales C mais il faut du temps". Le DTN a également tenu à saluer le travail du secteur para-aviron : "Ce sont de très bons résultats, notamment pour le quatre barré qui attendait ça depuis 2011 et avec à son bord une rameuse qui a débuté il y a 8 mois. Julien Hardi, rameur depuis 6 mois, fait une finale B. Il est enthousiaste et appliqué. Le deux sans barreur PR3 est médaillé, sans oublier le titre de Perle Bouge qu'il faut saluer avec beaucoup de respect vu les conditions dans lesquelles elle a couru. On peut dire qu'on a fait carton plein en para-aviron".

 

Le nombre médailles, dont les trois en or, permet à la France d'être classée quatrième au tableau des médailles sur ce championnat du monde.

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