Journée d’éliminatoires, repêchages ainsi que quarts de finale. Ce fut une journée agitée pour la flotte française ! Arrivés en force sur le lac Malta, les bleus ont vu plusieurs embarcations échouer aux portes des demi-finales. Cependant, au terme d’une journée marquée par une météo capricieuse ainsi qu’une densité exceptionnelle, huit embarcations tricolores se trouvent qualifiées et s'aligneront donc pour essayer de remporter leur précieux ticket demain.
Skiff femme PR1 (PR1 W1x)
En skiff femme PR1, Nathalie Benoit, de retour sur la scène internationale, aura été la première à s’élancer sur les eaux polonaises. Au cours de cette « test race » non éliminatoire, la championne du monde en 2010 et médaillée d’argent aux Jeux paralympiques de Londres en 2012 aura su mettre la championne du monde en titre norvégienne Birgit Skarstein sous pression pendant 1 000m avant de s’adjuger la 3e place devant l’Allemande et l’Ukrainienne, 3e et 4e aux derniers mondiaux. Adepte des challenges, celle qui a en 2013 rallié Paris à Marseille à la rame, aura à cœur de relever celui du podium dimanche lors de la finale A.
Skiff homme PR1 (PR1 M1x)
Julien Hardi, fraîchement converti à la pratique de l’aviron puisqu’entamant sa deuxième saison en skiff PR1, s’empare lui de la 2e place dans une série dominée par le champion du monde Erik Horrie. 10e aux championnats du monde 2018, le rameur de Monaco, peu inquiété par la concurrence aura pu « poser son coup » et « laisser dérouler », commente Charles Delval, chef du secteur Para-Aviron. Le rameur français ira porter le fer en demi-finale demain pour se frayer un passage en finale A.
Deux sans homme PR3 (PR3 M2-)
Laurent Viala et Jérôme Hamelin, réserve du quatre barré, en dominant de la tête et des épaules leur test race en deux sans barreur PR3 à 5 secondes de la meilleure performance mondiale, semblent en bonne voie pour réaliser l’ambition affichée de leur chef de secteur Charles Deval , « le podium ». Ils s’aligneront en grands favoris lors de la finale A demain.
Deux de couple mixte PR2 (PR2 Mix2x)
Perle Bouge, multi-médaillée mondiale et paralympique en TAMix2x avec Séphane Tardieu renoue cette année avec le double, après une aparté réussie en individuel, puisqu’elle est championne du monde en titre en skiff PR2 (catégorie non-paralympique) en 2018. Le duo français, complété par Christophe Lavigne, qui effectue ses premiers pas à l’international, s’adjuge la 3e place d’une « test race » dominée par l’équipage néerlandais champion du monde en titre. Rendez-vous dimanche en finale A.
Quatre barré mixte PR3 (PR3 Mix4+)
L’équipage français remporte sa série avec la manière devant les embarcations allemandes et ukrainiennes. La bataille pour le podium sera âpre en finale A pour les médaillés de bronze aux championnats du monde Élodie Lorandi, Guylaine Marchand, Rémy Taranto, Antoine Jesel et Robin Le Barreau.
« Le contrat est pour l’instant rempli », note le chef de secteur Charles Delval, qui s’affiche satisfait de la progression et de la montée en puissance du groupe depuis les récentes régates de Gavirate.
Skiff poids léger femme (LW1x)
Marion Colard, qui poursuit sa saison en skiff poids léger après sa récente participation au championnat d’Europe, où elle s’était placée 10e, voit ses espoirs d’accéder en demi-finale déçus, suite à une 4e place en série et en repêchage. La jeune rameuse lyonnaise, fraîchement issue des rangs U23 devra à cette occasion se contenter d’une finale C.
Deux-sans barreur féminin (W2-)
Au vu du nombre d’engagées, seule une première place en série pouvait offrir aux deux équipages français une qualification directe en demi-finale. Noémie Kober et Marie le Nepvou ont eu fort à faire notamment face à la paire All Blacks Prendergast et Growler, référence de la catégorie, aux Américaines et aux jumelles chiliennes Abraham, championnes du monde U23. Elles ont été rejointes dans le même repêchage par leurs homologues U23 Pauline Rossignol et Camille Loisel, 6e de leur éliminatoire. Camarades de lutte aux lignes d’eau 1 et 5, elles disputeront la finale D demain.
Deux-sans barreur masculin (M2-)
Si en éliminatoire ils auront dû s’incliner face aux impressionnants nouveaux venus de la catégorie et double champions du monde en quatre sans barreur, Joshua Booth et Alexander Hill, Valentin et Théophile Onfroy l’emportent en repêchage et se qualifient sans encombre pour les demi-finales. Les médaillés de bronze aux championnats du monde auront à cœur de réaffirmer leur statut de prétendants au podium et d’effacer l’affront de leur relégation en finale B au championnat d’Europe.
Deux de couple féminin (W2X)
Week-end de test pour la cheffe du secteur féminin Christine Gossé, qui a extrait Margaux Bailleul et Anne-Sophie Marzin du quatre de couple et associé respectivement ces dernières à Hélène Lefebvre et Élodie Ravera-Scaramozzino.
Deux équipages inédits, qui après avoir concouru dans des séries différentes et fini en dehors des places qualificatives pour les demi-finales, se seront affrontés en repêchage. Un duel qui aura tourné à l’avantage de Margaux Bailleul et Hélène Lefebvre qui s’emparent de la 2e place et s’offrent ainsi un ticket pour les demi-finales. Élodie Ravera-Scaramozzino et Anne-Sophie Marzin s'aligneront en finale C.
Deux de couple masculin (M2X)
Qualification en demi-finale assurée pour Hugo Boucheron et Matthieu Androdias, champions du monde en titre, qui auront renoué avec la tête de course après leur 6e place au championnat d’Europe, en s’adjugeant la 2e place de leur éliminatoire ainsi que de leur quart de finale. Une journée encourageante pour le duo, qui semble « avoir retrouvé des automatismes de milieu de parcours », selon le chef de secteur homme Samuel Barathay.
Skiff féminin (W1X)
Camille Juillet aura rejoint Marie Jacquet au départ de cette Coupe du monde, suite à ces bons résultats à Duisbourg. Les deux Françaises, alignées dans le même repêchage suite à leurs 4e et 6e places dans leur série respective, connaîtront un destin légèrement différent puisque Marie Jacquet s’empare de la 3e et ultime place qualificative pour les demi-finales. La rameuse verdunoise s’alignera elle en finale C.
Skiff masculin (M1X)
Thibaut Verhoeven, après un championnat d’Europe décevant (finale D) assure lui aussi sa qualification en demi-finale, en s’emparant de la 3e place de son éliminatoire et du 2e ticket qualificatif lors de son quart de finale. Une « satisfaction » pour Samuel Barathay, pour qui le Verdunois aura montré aujourd’hui qu’il était « dans le coup ».
Quatre de couple masculin (M4x)
La tâche s’est avérée aujourd’hui trop compliquée pour le quatuor tricolore, composé de Romuald Thomas, remplaçant Maxime Ducret forfait pour raison médicale, Thibaud Turlan, Stanislas Desgrippes et Hugo Quemener. Ils devront formuler des arguments convaincants en repêchage demain pour pouvoir prétendre à une place en finale A.
Quatre sans barreur masculin (M4-)
La marche était trop haute pour les deux embarcations françaises du quatre sans barreur, qui, alignées côte à côte en éliminatoire s’emparent de la 5 et 6e place. Édouard Jonville, Julien Montet, Benoît Demey et Benoît Brunet échoueront ensuite aux portes de la demi-finale, battus sur la ligne par l’équipage suisse et devront se contenter de la finale C. Un résultat décevant pour cette nouvelle composition, appelée à vivre de meilleurs jours.
Un changement de places dans le bateau n’aura pas suffi pour empêcher Guillaume Turlan, Franck Solforosi, Albéric Cormerais et Mickaël Marteau de connaître un sort similaire. Ils clôtureront leur aventure polonaise en finale D.
Double poids léger femme (LW2x)
Claire Bové et Laura Tarantola, fraîchement médaillées d’argent au championnat d’Europe, s’offrent une qualification directe en demi-finale, en remportant leur série devant un insistant duo italien. Elles retrouveront en demi-finale notamment l’équipage biélorusse, pour un rematch de la finale des Europe.
Double poids léger homme (LM2x)
Le double poids léger français, ancien porte étendard de la flotte tricolore, n’avait pas connu de demi-finale depuis la coupe du monde de Lucerne en 2018. Un affront corrigé aujourd’hui par Pierre Houin, champion olympique en titre, et son nouvel équipier, le Nancéien Hugo Beurey, qui sont allés chercher « au forceps » - d’après les mots de Samuel Barathay - la 2e place de leur repêchage. S’il « reste encore du chemin », la paire, émoussée sur la fin de parcours en éliminatoire aura pris un cran sur cette deuxième course. Ferdinand Ludwig et Thibault Colard, dans un autre duo inédit, devront eux s’aligner en finale C.