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L'aviron, une histoire qui s'écrit souvent en famille

On dit souvent que l'aviron est une grande famille. On ne croit pas si bien dire, car dans de nombreux cas, que l'on soit dirigeant de club, entraîneur, rameuse ou rameur, on ne vient pas à l'aviron par hasard, mais en famille. Quelques exemples illustrant ce qui fait l'une des forces de notre sport.

En survolant la liste des engagés sur un championnat de France, on a tous des noms qui nous parlent, qui nous rappellent un ancien rameur, une ancienne connaissance dans un club… En lisant celle d'un championnat jeune, on retrouvera ces mêmes noms… Rien d'étonnant ! L'aviron est une passion qui se transmet de génération en génération, très facilement… Il suffit de goûter à la glisse pour ne plus s'en passer.

 

Passer la pelle aux suivants

La logique des choses, c'est quand la transmission se fait à ses enfants. C'est ainsi le cas pour Alex Briand, président du Saint-Nazaire Olympique Sportif. Il a commencé l'aviron à Melun en minimes : "Mes cousins en faisaient", explique-t-il. Comme quoi la famille a une nouvelle fois son importance. Parti sur Saint-Nazaire en 1972 pour raisons professionnelles, il a transmis sa passion à son fils Christophe, actuel entraîneur du club. Mais l'histoire ne s'arrête pas là : ses petits-fils Romain, Maxence et sa petite-fille Margaux ont eux aussi hérité cette passion de leur père. "Toutes les étapes de ma vie ont été marquées par l'aviron, ajoute Alex Briand. Après avoir ramé, j'ai passé le brevet d'entraîneur et j'ai continué à œuvrer, toujours comme bénévole, en assurant la trésorerie du club pendant 30 ans, avant d'en prendre la présidence".

Parfois, la succession est moins évidente, mais peut donner lieu tout de même à de belles réussites. C'est le cas pour Claire Bové qui ne se destinait pas du tout à suivre les traces de son père, Vincent, professeur d'EPS et entraîneur du club de Meulan-les-Mureaux : "je me souviens il faisait moche, explique Claire, on avait attendu très longtemps pour voir mon père ramer et des gens criaient partout sur le bassin. Je me suis dit que jamais je ne ferai ça, il y avait peut-être aussi un peu d’esprit de contradiction". Et pourtant, elle y est venue en suivant une de ses copines de collège et a marché sur les traces de son frère Ivan, rejoignant le pôle espoirs de Fontainebleau et a eu, depuis, la carrière qu'on lui connaît.

Suivre les traces d'un frère, c'est aussi ce qui s'est passé pour Pierre Houin dont l'aîné, Philippe, a commencé l'aviron à l'US Toul. "Ca marchait plutôt bien pour lui, se souvient Pierre, il venait de faire un titre en minimes, j'avais 9 ans".

L'US Toul justement, un club où Didier Petitjean assure la direction sportive du club quand son épouse Christine tient la barre de la présidence. À Avignon, même schéma avec Nadia et Marc Boudoux…

Dans d'autres familles, la succession s'est faite bon gré mal gré, comme dans la famille Colard. "Mon père a ramé, mes frères Quentin et Thilbault aussi, explique Marion, mais ils n'ont pas voulu à tout prix que j'en fasse". Elle a essayé d'autres sports : judo, karaté, tennis, équitation, athlétisme, escalade… avant de finalement découvrir l'aviron. Même le médecin le lui avait finalement conseillé pour muscler son dos. La glisse et les sensations sur l'eau ont fini de la convaincre.

L'aviron se vit en compétition, mais aussi en loisir, même en famille. Arnaud Mathy a commencé l'aviron à Toul. "C'est mon père qui m'a fait découvrir ce sport, raconte-t-il, même s'il n'en avait jamais fait". Arnaud a fait de la compétition et décroché un titre en championnat de France junior, il a même fait partie de l'équipe de France espoir. Il a ensuite fait découvrir les joies de la glisse à Céline, son épouse, avec qui il ramait en double. "On a ensuite déménagé, et quand le club s'est monté à Sarreguemines, j'y suis allé avec mon épouse". Ses enfants ont ensuite voulu essayer : Robin, athlète, a ramé en loisir et devrait débuter la compétition en junior cette année. Sa fille Margot, 14 ans, qui fait de la course à pied, rame seule ou avec sa mère en double, mais est en loisir. Leur fils Pierrick vient de découvrir l'aviron à 11 ans ; pour lui, la compétition va encore attendre quelques années. "Faire du sport en famille est important pour nous, ajoute Arnaud Mathy, même si on n'est pas dans le même bateau. On a quand même ramé ensemble en quatre une fois".

Et parfois, la passion pour l'aviron a un taux de réplication très important. La famille Ludwig en est un exemple criant. Avant que Ferdinand ne monte à bord d'un bateau, c'est sa mère qui a débuté en loisir, sur le lac de Paladru. "A des moments, on pourrait croire qu'il n'y a que nous", sourit Ferdinand. Car il n'est pas le seul dans la famille à pratiquer : ses frères Florian (19 ans), Fabien (17 ans), Frédéric (14 ans), Fridolin (13 ans) et Fabrice (11 ans) sont tous licenciés à l'Aviron du Lac Bleu. Et depuis, d'autres membres de la famille s'y sont mis. "Quand j'ai commencé la compétition, mon grand-père a voulu s'y mettre, explique-t-il, et il y a deux ans, ma tante aussi a pris une licence". Le départ au club est une vraie expédition : "C'est un moment de partage de partir tous ensemble, ça motive de ne pas être tout seul". C'est aussi l'aspect convivial et familial du club qui a séduit la famille Ludwig. Cette atmosphère si particulière, que l'on retrouve au bord des bassins à travers la France, au sein de chaque club. Le dépassement de soi pour les autres, une valeur que l'on mesure complètement lorsque l'on rame, et qui fait bien souvent de nos coéquipiers de clubs une seconde famille.

On pourrait en présenter tant d'autres, de pleines pelles… Des généalogistes pourraient se pencher sur ces histoires, et tisser, à n'en pas douter, de nouveaux liens entre elles.

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