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Me connecter / Créer mon compteÀ moins de huit mois du début des Jeux Paralympiques de Tokyo, l’équipe de France para-aviron prépare les échéances internationales de l’année sur la Base de Temple-sur-Lot. L’occasion pour les rameuses et rameurs de trouver, avec l’encadrement technique, les réglages optimaux.
Depuis le 4 janvier, et ce jusqu’au 15, le collectif para-aviron a donc investi la base de Temple-sur-Lot et son bassin, des infrastructures dans lesquelles le groupe paralympique a ses habitudes. Bénéficiant d’un groupe au complet, le chef de secteur Charles Delval se réjouit des conditions dans lesquelles ce premier stage de l’année 2021 a pu débuter : « Il n’y a pas de blessures à signaler parmi les rameuses et rameurs, et les conditions météorologiques que nous avons ici vont nous permettre de réaliser un stage plein tout en faisant attention à la condition physique de chacun. ».
Avec trois bateaux qualifiés sur les quatre embarcations qui composent le programme paralympique, la pression de la qualification pour Tokyo ne concerne qu’un seul rameur : Julien Hardi (PR1). Après une blessure qui l’a tenu éloigné des bassins au mois de novembre, le skiffeur a pu reprendre sa préparation : « Julien continue sa progression depuis son retour de blessure. Il a un meilleur ressenti en matière de propulsion et de glisse, confirmé par les courbes de performance. », commente l’entraîneur des Bleus. Le rameur tricolore a encore quelques mois pour préparer la régate de qualification et décrocher l’unique quota qu’il reste à distribuer.
Toujours en PR1, et sur la lancée de son titre de championne d’Europe, Nathalie Benoit axe sa préparation sur du travail technique pour tenter de gagner encore quelques secondes. « Même si elle est championne d’Europe, ses principales rivales étaient absentes à Poznan. Nous espérons que Nathalie aura la possibilité de se mesurer à toutes les concurrentes avant l’échéance de Tokyo » , analyse Charles Delval.
En PR2, le double mixte composé de Perle Bouge et Christophe Lavigne possède également son ticket pour les Jeux Paralympiques. Avec l’objectif de trouver les réglages idéaux, le chef de secteur para-aviron se satisfait de « pouvoir profiter de ces entraînements hivernaux pour faire des essais en changeant les positions dans le bateau, tout en enchaînant les kilomètres ensemble. »
Enfin, si le quatre avec barreur PR3 est également assuré d’être de l’aventure paralympique, sa composition pour la saison, avec le Championnat d’Europe dans un premier temps, reste à officialiser : « c’est bien d’avoir les six sportifs – Antoine Jesel, Rémy Taranto, Jérôme Hamelin, Margot Boulet, Erika Sauzeau et Guylaine Marchand – qui prétendent aux quatre places, et leur barreur, pour deux semaines d’entraînement complètes, explique l’entraîneur tricolore, nous allons pouvoir réaliser des comparaisons dans des conditions équitables et déterminer le meilleur équipage. ».
Le quatre avec barreur PR3 en action sur le Lot
Pour ce stage de début d’année, l’équipe de France s’est entourée d’intervenants extérieurs pour accompagner les rameuses et rameurs. Attachée scientifique auprès de la FFA, Sophie Barré, est présente dans le Lot-et-Garonne pour conseiller l’encadrement technique dans les réglages des bateaux et optimiser la position des sportifs dans les coques.
En plus de l’entraînement en bateau, des séances de musculation rythment les journées de stage. Afin d’adapter les séances de renforcement musculaire à la pathologie de chaque rameur, l’encadrement fait appel à David Rui, kinésithérapeute, afin d’individualiser le travail.
À la suite de ce stage de préparation, les membres du collectif para-aviron retourneront à l’entrainement chacun de leur côté pour préparer les championnats de France d’aviron indoor qui se dérouleront à la fin du mois de janvier. Ils se retrouveront, à nouveau, à Temple-sur-Lot, durant le mois de février pour continuer la préparation de cette année paralympique.