Des trois bateaux français alignés au départ ce matin, un seul courait en finale A. Sans monter sur le podium, il a néanmoins pu repartir avec un trophée, et pas des moindres, la France remportant la coupe du monde en deux de couple poids léger féminin.

C'était jour de finales à Sabaudia. Une journée à laquelle assistaient le vice-ministre de la Défense – base militaire oblige – et le président du comité olympique national italien, donnant ainsi une touche encore plus militaire à l'événement, dans un lieu appartenant à la Marine militaire italienne. Des trois bateaux français alignés au départ ce matin, un seul courait en finale A. Sans monter sur le podium, il a néanmoins pu repartir avec un trophée, et pas des moindres, la France remportant la coupe du monde en deux de couple poids léger féminin.

Ce sont Susannah Duncan et Aurélie Morizot qui défendaient les couleurs françaises dans cette finale A du deux de couple poids léger féminin. Les deux rameuses sont bien parties, à la colle avec les Néerlandaises, championnes olympiques en titre, et les Italiennes, championnes d'Europe à la maison à Varèse. Deux bateaux qui se sont envolés en tête de la course pour ne plus la lâcher, laissant les Françaises se disputer la troisième et dernière marche du podium avec les Suisses. Mais ces dernières, récemment qualifiées pour les Jeux de Tokyo, se sont senti pousser des ailes et ont pris l'ascendant sur dans le troisième 500, décrochant le bronze et laissant la quatrième place aux Bleues. "Ce fut une belle expérience de faire ce bateau ensemble, note Aurélie Morizot, cela nous a permis de nous découvrir sur chaque sortie". La jeune rameuse U23 retrouvera sa coéquipière du double Inès Boccanfuso pour les mondiaux de Racice. "On a pris beaucoup de plaisir à ramer ensemble, ajoute Susannah Duncan, même si cela ne fait qu'une semaine". Les deux Françaises ont néanmoins pu débarquer au ponton d'honneur, pas pour monter sur le podium, mais pour recevoir le trophée de la coupe du monde, remportée grâce aux points acquis sur les trois étapes. "On le récupère pour Claire et Laura, on leur souhaite le meilleur pour Tokyo", lançaient les deux rameuses.

Les premiers à s'élancer ce matin sur le lac de Paola étaient les deux sans barreur, pour leur finale B. Louis Chamorand et Téo Rayet étaient, bien sûr, déçus de ne pas avoir pu entrer en finale A suite aux repêchages d'hier, mais ils comptaient bien mettre à profit cette expérience en Coupe du Monde. Ils ont pris les devants sur les autres paires engagées à leurs côtés et ont rapidement pris les commandes, finissant premiers de cette finale B avec une bonne longueur d'avance sur leurs adversaires. "Sur ce week-end on a pu essayer une stratégie différente sur chaque course, commente Louis Chamorand, nous avons trouvé de nouveaux repères. On a vu nos points forts et nos points faibles et voir notre niveau à l'international". Ils devraient retrouver aux mondiaux à Racice la paire croate qui est montée sur la troisième marche du podium ce matin, derrière les frères Sinkovic et les Britanniques.

Finale B suivante, celle du skiff féminin avec Audrey Feutrie. Un parcours un peu compliqué pour la rameuse qui se retrouvait alignée face à de sérieuses concurrentes, et dont l'issue ne s'est véritablement esquissée que dans la deuxième partie du parcours. La jeune skiffeuse a terminé à la cinquième place de la course. "J'ai fait un bon premier 1500, mais il me reste encore du travail à faire en stage, notamment peaufiner mes points faibles. Je n'étais pas au top physiquement, mais je suis globalement contente de ce week-end, cela me fait de l'expérience de pouvoir courir comme ça contre l'élite".

Le circuit de la coupe du monde est désormais terminé, mais la saison internationale se poursuit avec, pour certains, un rendez-vous à Racice pour les mondiaux U23 et, pour les autres, le rendez-vous olympique à Tokyo.