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Me connecter / Créer mon compteLes équipages français débutaient ce matin leurs championnats d'Europe à Munich, dans le bassin des jeux Olympiques de 1972 et alors que 8 autres sports disputent également leur championnats continentaux dans la capitale bavaroise.
Les deux équipages de para-aviron sont les premiers à entrer dans la danse, avec un vent contraire déjà bien présent. Le double PR2 de Perle Bouge et Stéphane Tardieu dispute une course préliminaire face aux quatre équipages qu'ils retrouveront dimanche lors de la finale. Après avoir mené jusqu'aux 1500 mètres, le duo tricolore s'incline finalement face au double ukrainien. "C'est une bonne prestation de Perle et Stéphane. L'inconnu était l'état de forme du bateau ukrainien, quatrième aux jeux Paralympiques de Tokyo mais qui n'avait pas pu courir à Vaires-sur-Marne, explique Charles Delval, responsable du programme Ambition 2024 PARA. Le bateau français a réussi à faire un très bon départ et à se mettre à l'abri en appliquant les consignes du coach Germain Pontois. Ils se sont fait un peu surprendre sur la fin de parcours avec le retour des Ukrainiens mais ils finissent à moins d'une seconde donc ça reste un bon parcours de travail, avec peut-être quelques adversaires qui se cachent un peu comme la Pologne. Dimanche les compteurs seront remis à zéro mais on espère pour ce bateau un médaille, et pourquoi pas aller chercher un titre".
Même résultat mais scénario différent pour le quatre barré PR3, composé cette année des médaillées olympiques de Tokyo Erika Sauzeau et Margot Boulet, accompagnées de Jérôme Hamelin, Laurent Cadot et de la barreuse Emilie Acquistapace. Le bateau français termine à la deuxième place de cette course préliminaire, dominée du début à la fin par les Anglais. "C'est la première course de l'équipage dans cette composition, après une semaine d'entraînement. Pour Charles Delval, c'était vraiment un parcours de travail car il y a avait assez peu d'enjeu si ce n'est d'aller voir la concurrence et de préparer la finale de dimanche. Ils ont pu répondre aux consignes et en garder un peu sous le pied. Ça se cherche, ça travaille dans le bon sens. On espère conserver à minima cette deuxième place tout en cherchant à se rapprocher du bateau anglais qui domine les débats depuis de nombreuses années, et qui s'est même renforcé depuis Tokyo".
Les deux équipages ont maintenant deux journées avant les finales prévues dimanche : "deux journées de travail sur l'eau pour continuer à progresser, se trouver et travailler".
La journée se poursuit pour les équipages français par la course du deux sans barreur d'Estban Catoul et Étienne Juillet. Opposés notamment aux Serbes Mackovic et Vasic, en bronze à Lucerne, le duo tricolore réalise un bon départ et reste au contact des Italiens et des Slovaques jusqu'à la moitié de la course, avant de finir quatrième de leur série. Direction les repêchages, prévus plus tard dans la journée. Si les Moldaves et les Autrichiens font la course en tête, la troisième place qualificative pour les demi-finales est disputée par les quatre autres équipages engagés. Les derniers 500 mètres tourneront finalement à l'avantage des Hongrois, Esteban et Étienne s'adjugeant la quatrième place. Nous les retrouverons demain pour la finale C.
Engagée comme à Lucerne en skiff poids léger, Aurélie Morizot est en course lors de la première série. Au contact de Martine Veldhuis (NED) et Eline Rol (SUI), la rameuse du club de Boulogne 92, termine troisième de sa course et passera demain par les repêchages. Pour son entraîneur Frédéric Perrier, "elle fait une bonne course, aboutie techniquement. Elle fait une bonne course par rapport à ce qu'elle est capable de faire, ça confirme les progrès qu'elle a fait lors du stage".
Maya Cornut, Adèle Brosse et Emma Cornelis sont rejointes dans le quatre sans barreur par Audrey Feutrie, vainqueure hier de la course des remplaçantes et venue palier au forfait de Joséphine Cornut-Danjou pour raisons médicales. "On sait qu'Audrey est très habile. Elle avait déjà ramé avec les filles pendant le stage et on savait qu'il n'y aurait pas de problème d'intégration et que ça se passerait bien techniquement", rassure l'entraîneure Christine Gossé après la course. Grâce à un bon départ, l'équipage français reste au contact en début de course. Si les Anglaises et les Roumaines s'envolent ensuite, elles restent au coude à coude avec leurs adversaires transalpines, dans un duel qui tournera finalement à l'avantage des Italiennes. Quatrièmes, le quatre sans barreur féminin participera demain aux repêchages. "Elles m'ont agréablement surprises parce qu'elles sont parties vite. Elles sont devant aux 100, aux 250 mètres, au contact des meilleures dans les premières 500 mètres. Après, elles décrochent par manque de stabilité technique et physique mais elles battent quand même les Espagnoles et font jeu égal avec les Italiennes, qui étaient respectivement 7èmes et 5èmes à Lucerne. Elles se sont fait plaisir et elles m'ont fait plaisir".
Chef de file de la délégation française, les vice-championnes olympiques Laura Tarantola et Claire Bové sont opposées dès les séries aux Italiennes, vainqueures à Tokyo. Les Françaises ligne 1, Rodini et Cesarini ligne 6, c'est le bassin entier qui les sépare, avec des conditions de navigation différentes et un vent encore bien présent. Seule la première place est qualificative pour la finale. Avec seulement deux secondes d'écart à l'avantage des Transalpines à la moitié de course, tout reste possible pour l'équipage tricolore. Mais les championnes olympiques creusent l'écart dans le deuxième kilomètre et Laura Tarantola et Claire Bové, deuxième, participeront demain aux repêchages. Pour Laura Tarantola, "il y a des bonnes choses à tirer de cette série, d'autres moins bonnes. Il faudra se servir de ce repêchage pour continuer à travailler pour dimanche". "Les Italiennes ont eu un rythme plus constant, une cadence plus élevée. Elles avaient surement des conditions plus adaptées pour le faire mais ça n'a pas empêché les Françaises de rester au contact jusqu'à la mi-course, complète leur entraîneur Frédéric Perrier. Le rythme est moins bon à la fin, notamment sur le dernier 500 m mais vu le repêchage demain, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Il y avait deux jours "off", il n'y en a plus qu'un, mais elles auraient de toute façon eu un entraînement intense d'ici à dimanche".
Les deux quatre de couple sont les derniers équipages engagés en série. Si les féminines (Marie Jacquet, Violaine Aernoudts, Margaux Bailleul, Emma Lunatti) terminent quatrièmes de leur série et devront passer demain par les repêchages, les hommes (Victor Marcelot, Benoit Brunet, Valentin Onfroy, Théophile Onfroy) arrivent à s'arracher pour s'imposer en fin de course face aux Néerlandais, avec 20 centièmes d'avance seulement. Direction les demi-finales !