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Des "para" bronzés au soleil de Racice

Le deux de couple mixte PR2 et le quatre barré mixte PR3 sont venus ajouter deux médailles au compteur tricolore. Les deux de couple poids légers n'ont pas démérité, mais ne sont pas parvenus à monter sur les podiums.

Le soleil s'est installé sur le Labe Arena, et a permis aux athlètes en course aujourd'hui de s'exprimer de la meilleure manière. Il aura également permis de faire étinceler les médailles, notamment celles décrochées par les deux bateaux paralympiques tricolores !

Les Polonais ont pris la tête de la finale A du deux de couple mixte PR2, avant que les Ukrainiens ne la ravissent après les premiers 500 mètres de course. Perle Bouge et Stéphane Tardieu se sont alors installés en troisième position et ont réussi à maintenir les Néerlandais à distance, franchissant ainsi la ligne d'arrivée en troisième position, décrochant ainsi le bronze mondial. "Le bateau se reforme, explique Perle Bouge, on fait une très belle course d'aviron. On joue au chat et à la souris et on ne peut pas lâcher un coup de pelle". La rameuse bayonnaise admet volontiers que l'équipage était venu là pour le titre. "Il faut reconstruire le bateau, poursuit-elle, travailler pour gratter ces secondes. On est contents d'être de retour sur la boite. Notre force, c'est de bien nous entendre, et les automatismes sont revenus". Les deux athlètes se connaissent bien et ont commencé à ramer ensemble il y a plus de 10 ans. "Ca fait 6 mois qu'on s'entraîne à nouveau ensemble, note Stéphane Tardieu, physiquement on n'est pas encore au top. Les équipages qui sont devant sont physiquement et techniquement prêts. On est à la veille de qualifier les bateaux, ça va progresser, mais pour l'instant on va profiter".

La finale suivante comptait également un bateau français : le quatre barré mixte PR3. Erika Sauzeau, Margot Boulet, Rémy Taranto et Laurent Cadot et leur barreuse Emilie Acquistapace avaient à l'esprit le message d'encouragement que leur avait envoyé Jérôme Hamelin. Et il leur a donné des ailes, avec un objectif : ne pas se laisser devancer par les Australiens qui les avaient devancés à Gavirate. Et le contrat fut rempli : les Britanniques se sont envolés en tête de la course, une envolée qui leur a valu le nouveau meilleur temps mondial sur la ligne d'arrivée. Les Allemands les ont suivis et les Français leur ont emboîté le pas, remportant ainsi le bronze. "Cette médaille vient récompenser notre saison, commente Margot Boulet, ce sont nos premiers mondiaux pour Emilie, Erika et moi". Une médaille qui va leur laisser un souvenir indélébile, mais aussi une nouvelle source de motivation pour la saison prochaine, avec un équipage qui a su créer une harmonie malgré les changements dans la composition.

Les Britanniques n'ont pas longtemps laissé planer de doute sur leurs prétentions dans la finale du deux de couple poids léger féminin, en menant le parcours de bout en bout. Laura Tarantola et Claire Bové pointaient à la deuxième position après 500 mètres de course, avant que les Américaines et les Irlandaises ne reprennent l'avantage sur elle, les reléguant à la quatrième place, qu'elles conserveront sur la ligne d'arrivée. "Il nous a manqué 6 mois d'entraînement", assume Claire Bové en souriant. Les rameuses sont lucides sur leur reprise tardive après les Jeux de Tokyo. "Ca nous a mis une petite claque, poursuit Laura Tarantola, mais ça va nous servir pour la suite". Une place qui ne peut les satisfaire, elles qui ont connu les podiums sur les rendez-vous internationaux de la saison, mais dont elles se contentent. "C'est la place du jour, ajoute Claire Bové, déjà, on est là. On ne regrette rien, on a profité d'une pause, mais quatrième mondiale, ce n'est pas rien. Toutes les cartes peuvent être rebattues d'une seconde à l'autre".

Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig ont été à la bagarre dans la finale du deux de couple poids léger sur les 500 premiers mètres, avant de subir et céder du terrain à leurs concurrents. Les Irlandais champions olympiques en titre ont petit à petit repris l'ascendant sur la course, pour décrocher l'or, suivis des Italiens et des Ukrainiens. Les Bleus passent la ligne d'arrivée en sixième position. "On a fait un bon premier 1000, commente Hugo Beurey, mais on n'avait pas les armes pour se battre et en remettre une couche pour rester à côté. C'est frustrant de finir la saison comme ça, mais à chaque fois où on s'est alignés cette année, on entre en finale". Les deux rameurs vont prendre un peu de repos, avant de retourner à l'entraînement le couteau entre les dents pour préparer la qualification olympique.

Emma Cornelis, Adèle Brosse, Julie Voirin et Maya Cornut-Danjou sont bien parties dans leur finale B du quatre sans barreur féminin, conservant la tête de course jusqu'à mi-parcours, avant de la céder aux Danoises et de flancher face aux attaques des Néo-Zélandaises et des Italiennes. Elles terminent à la quatrième place de la course, soit le dixième rang mondial.

Les bateaux sont restés au contact jusqu'au passage des premiers 500 mètres dans la finale B du quatre sans barreur masculin, menée un temps par les Poloinais avant que les Allemands ne prennent l'avantage. Armand Pfister, Téo Rayet, Thibaud Turlan et Louis Chamorand n'ont pas pu tenir le rythme imposé par leurs adversaires et ont terminé à la sixième place de la course, synonyme de douzième rang mondial.

La finale B du quatre de couple masculin a offert un beau spectacle au public. A mi-parcours, Valentin Onfroy, Benoît Brunet, Victor Marcelot et Théophile Onfroy pointaient en quatrième position, avant d'entamer leur remontée et de terminer à la deuxième place de la course derrière l'Ukraine, tandis que la photo-finish départageait les Lituaniens et les Norvégiens. Un huitième rang mondial pour les tricolores.

Dernières finales demain pour les Bleus, avec celle de Nathalie Benoit en skiff PR1 et le duel des champions olympiques en deux de couple masculin, opposant Hugo Boucheron et Matthieu Androdias aux frères Sinkovic.

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