A l'occasion de la journée internationale du zéro déchet, instaurée en 2022 par les Nations Unies, focus sur le pôle France et le club de Nancy, qui travaillent main dans la main pour réduire leurs déchets et agir en faveur de l'environnement. Interview avec le responsable du pôle, Sébastien Bel. 

Qu’est-ce qui est mis en place au pôle et au club de Nancy en matière de développement durable et de zéro déchet ?

Nous ne sommes pas encore au zéro déchet, mais nous mettons en place plusieurs actions, comme le tri de toutes les matières qui peuvent être triées et recyclées. L’aluminium et les canettes qu’on peut trouver sur les berges et dans l’eau sont donnés à une personne qui récupère et revend la ferraille pour vivre et s’acheter à manger. Il y a donc aussi ici une dimension sociale. Pour les bouteilles en plastique, une borne près du pôle nous permet de les recycler directement, sans passer par les poubelles de tri. Même chose pour les bouchons avec une entreprise locale. Pour tout ce qui est polystyrène, bouchons en liège, cartons, cartonnettes … Une partie part au tri et le reste à la déchetterie. Pour tout ce qui est alimentation, nous avons mis en place un système de compost, avec un composteur installé sur site. Nous sommes maintenant assez proches du zéro déchet ! Nous venons d’installer des récupérateurs d’eau, qui se remplissent d’ailleurs bien ces jours-ci, pour nettoyer les bateaux. Des réducteurs de pression ont été posés sur tous les robinets, la température du cumulus a été limitée à 60° et nous faisons également attention à l’éclairage.

Est-ce que vous sentez que les athlètes jouent le jeu ?

Tout le monde non, on n’atteindra malheureusement jamais les 100%. Certains sont bien sensibilisés. Je pense que rien que le fait d’en parler, de mettre en place une organisation, des habitudes … On essaye de faire changer doucement les comportements. On incite aussi tout le monde à faire du vélo. On a demandé à la métropole d’installer des portiques à vélo devant le bâtiment et aujourd’hui, pratiquement tout le monde vient en vélo ou en utilisant des moyens de transport doux. Au-delà des athlètes, on échange aussi beaucoup avec le club de Nancy pour mutualiser les remorques et partager les frais. Limiter le nombre de camions, limiter le nombre de remorques, etc.

Comment avez-vous décidé d’installer des récupérateurs d’eau ?

Nous avions depuis un certain temps l’idée d’installer un récupérateur d’eau pour laver les bateaux. C’était une volonté du club et du pôle ensemble. Nous savions qu’il était possible d’avoir une aide de la fédération et de la MAIF. La Région Grand Est proposait également une aide de 50€. Je pense que c’est intéressant financièrement au vu des litres d’eau économisés. Nous allons poser des compteurs d’eau afin de pouvoir quantifier cette économie.

Quel serait votre conseil pour ceux qui pensent qu’il est contraignant de mettre en place un récupérateur d’eau ?

Pour le récupérateur d’eau, c’est assez simple à mettre en œuvre si on a quelqu’un d’assez bricoleur. Il faut un espace de stockage pour les cuves, 1m² et demi au sol environ, une descente d’eau de pluie et c’est très facile à installer. Quelqu’un qui bricole s’en sortira sans problème. J’y ai passé un peu de temps parce qu’on a installé quatre cuves en même temps, mais je pense que ça vaut le coût, que ce soit au niveau financier, en matière d’éducation pour les jeunes …