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Me connecter / Créer mon compteÀ la suite de notre article concernant les sélections des arbitres français pour les évènements européens et mondiaux, nous sommes partis à la rencontre d'Amélie Zech arbitre nationale et internationale depuis 2021. Elle était présente en tant que NTO lors des Jeux olympiques paralympiques de Paris 2024.
Amélie a été sélectionné cette saison pour la coupe du Monde I à Varèse en Italie (13 au 15 juin 2025) :
J’ai raccroché les rames en 2012 avec l’impression d’avoir fait le tour, sans amertume et tellement reconnaissante envers ce sport. La même année, j’ai été voir les épreuves d’aviron aux JO de Londres et j’ai eu envie de rester dans l’ambiance des bassins, l’alternative d’être arbitre était une évidence.
J’ai commencé ma formation d’abord en ligue avec mes formateurs, puis j’ai passé mon examen national, deux jours sous une pluie battante de coupe de France à Gérardmer ! et quelques années plus tard l’opportunité de passer l’examen international s’est présentée, nous étions trois arbitres français à relever le défi en novembre 2021 !
Les moments gratifiants ont pris diverses formes : Par la récompense espoir de l’AFCAM (Association Française du corps arbitral multisports) sur proposition de la commission nationale d’arbitrage, en occupant la présidence de jury lors de championnats de zone ou encore d’être sélectionnée pour faire partie de l’équipe des NTO (National Technical Officier) lors du championnat du monde U19 à Vaires-sur-Marne ou encore aux Jeux Olympiques et Paralympiques. Ce qui est gratifiant, c’est de se dire qu’on participe à des évènements majeurs de la carrière de sportifs et qu’on leur permette de s’exprimer à leur meilleur niveau.
Il ne faut pas hésiter et venir nous rencontrer. Il est vrai que l'arbitrage est exigeant car il y a beaucoup d’enjeux et de respect des athlètes, mais il est aussi très gratifiant, surtout si l'on aime l'aviron et le suivi des compétitions. Nous travaillons en équipe, dans le sérieux mais toujours dans la bonne humeur.
On apprend très vite que s’il n’y a pas d’arbitre, les compétions ne sont pas valables. Donc il faut que les arbitres soient dans les meilleures conditions pour faire leur travail. Et ça passe par la formation dès le début.
En tant que compétiteur on a l'impression que tout roule et que c'est simple, alors que dans les faits, les organisateurs mènent un immense travail de coordination avec leurs bénévoles. Être arbitre permet de voir et comprendre cette mécanique parfois, voire souvent, complexe, et de travailler ensemble pour la bonne tenue des compétitions.
Lors de situations difficiles, l’entraide est très forte car il y a beaucoup de savoir-faire dans les équipes d’arbitres ce qui fait la richesse des échanges et des conseils de pratique.
Dans les faits, sur les dernières années, le nombre de compétitions a augmenté, il fallait donc augmenter le nombre d’arbitres internationaux afin d’être représenté sur les régates. Le nombre d’arbitres sélectionnés reste plutôt stable avec un pic en 2023 pour la préparation des Jeux Olympiques. Le fait que la France accueille des épreuves majeures de World Rowing a évidemment joué.
Ensuite, je pense que les arbitres sont attirés par le haut niveau comme un rameur rêve de l’équipe de France ! Cela demande beaucoup de travail et d’investissement mais nos formateurs sont très présents et encourageants.
Enfin, on donne la possibilité aux arbitres nationaux expérimentés et aux internationaux de participer à des compétitions internationales majeures en Europe ce qui leur permet de découvrir les pratiques pour les uns et se perfectionner pour les autres.
Tout ceci contribuant à notre savoir-faire français !