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Bilan des championnats du monde d’aviron et de para-aviron

L’équipe de France d’aviron et de para-aviron a terminé ce dimanche ses championnats du monde. L’heure donc de tirer un premier bilan avec Antonio Maurogiovanni, directeur de l’équipe de France d’aviron, et Charles Delval, responsable de l’équipe de France de para-aviron.

ANTONIO MAUROGIOVANNI, DIRECTEUR DE L’ÉQUIPE DE FRANCE D’AVIRON

« Les championnats du monde d’aviron à Shanghai s’achèvent, nous offrant un moment privilégié pour tirer des enseignements, analyser nos performances et poursuivre notre chemin vers nos objectifs à long terme.

La France avait engagé six équipages sur ces championnats du monde, trois féminins et trois masculins. Nous repartons de ces championnats avec quatre bateaux dans le top 7 et deux autres dans le top 11. La plus belle performance est celle de notre deux sans barreur féminin, médaillé d’argent, qui a permis à la France de renouer avec le podium mondial. Avec trois équipages en finale A, l’équipe de France a une nouvelle fois affirmé sa présence sur la scène internationale, dans une édition des championnats du monde particulièrement relevée.

Depuis cinq mois, l’équipe de France s’est distinguée par ses progrès constants. Professionnalisme, passion et engagement ont guidé leur préparation, et les résultats obtenus à Shanghai en sont le reflet. Ce n’est que le début d’un projet au long cours, dont l’objectif ultime est Los Angeles 2028.

Pouvons-nous faire mieux ? Sans aucun doute. Il nous reste beaucoup à accomplir. C’est en renforçant les synergies au sein de tout l’aviron français que nous pourrons offrir à nos athlètes les meilleures conditions pour réussir.

Je tiens à remercier chaleureusement nos athlètes et nos entraîneurs pour leur courage, leur implication et leur état d’esprit. Merci également à notre équipe médicale, toujours disponible et réactive à Shanghai ; à la mission d’aide à la performance et à tous ceux qui œuvrent dans l’ombre ; à nos clubs, nos ligues et aux familles, dont le soutien rend ce parcours possible ; ainsi qu’aux dirigeants et au personnel de la Fédération Française d’Aviron pour leur accompagnement.

Ces championnats marquent une étape importante. Nous quittons Shanghai motivés, soudés et déterminés à franchir un nouveau cap dans les saisons à venir, avec en ligne de mire : Los Angeles.« 

CHARLES DELVAL, RESPONSABLE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE PARA-AVIRON

« Ces championnats du monde 2025 marquaient pour nous une année de reprise progressive. Nous n’avions pas fixé d’objectifs forts, certains rameurs ayant été laissés au repos jusqu’en avril après l’enchaînement éprouvant des Jeux paralympiques de Tokyo et de Paris.

Initialement, nous envisagions deux projets collectifs : un double mixte PR2 et un quatre barré mixte PR3. En PR2, Benjamin Daviet a choisi de se consacrer aux sports d’hiver et à la préparation des Jeux paralympiques de Milan-Cortina, ce qui était compréhensible, et en PR3, un concours de circonstances, avec des rameuses qui n’ont pas été classifiées et d’autres pas encore au niveau, qui n’a pas permis de concrétiser le projet.

Nous avons donc construit l’équipe autour de trois bateaux : le skiff PR1 d’Alexis Sanchez, un deux de couple mixte PR2 avec Perle Boule et Alexis, et un deux de couple mixte PR3 avec Eva David et Laurent Cadot. L’idée était de proposer un nouveau projet à Alexis, de maintenir Perle mobilisée, et d’accompagner la montée en puissance du duo Eva-Laurent, alors même qu’Eva n’a commencé l’aviron qu’il y a moins de deux ans et sort d’une opération à l’épaule.

L’objectif était simple : qualifier ces trois bateaux en finale. Tous l’ont rempli, avec des courses de grande qualité, conquérantes et engagées. Alexis a confirmé sa progression par rapport à l’an dernier et à la finale paralympique. Il a su davantage poser ses coups et a réduit l’écart avec les meilleurs. Hier, la finale du double PR2 a été d’une grande intensité : Perle et Alexis n’ont rien lâché face aux Ukrainiens. Aujourd’hui, Laurent et Eva ont tenu un mille central très solide, à une longueur des Australiens à l’entrée du dernier 500 mètres. Ça bloque un peu sur la fin, mais le potentiel est là.

C’était mes derniers championnats du monde et je suis très fier de ce que nos trois bateaux ont montré sur ces finales. Je tiens également à souligner l’engagement des entraîneurs, Germain Pontois et Loïc Mariage. Tout le groupe a désormais le regard tourné vers les Jeux paralympiques de Los Angeles 2028 !«