Après cinq jours de compétition intense sur les eaux du lac Malta, les championnats du monde U23 ont pris fin ce dimanche à Poznan (Pologne). Huit embarcations françaises étaient engagées pour cette édition, au cœur d’un plateau particulièrement dense rassemblant 239 équipages et 53 nations.
Pour cette ultime journée de course, quatre bateaux tricolores étaient en lice : le huit masculin en finale B, les deux de couple poids léger homme et femme, ainsi que le huit féminin en finale A.
La performance du jour est signée Rose Gallen et Justine Dias ! En deux de couple poids léger, les deux rameuses françaises sont montées sur la deuxième marche du podium mondial, décrochant une superbe médaille d’argent. Trois jours après avoir affronté les Grecques en course préliminaire — une confrontation qui avait permis de répartir les couloirs de la finale — les Françaises retrouvaient leurs principales rivales ce dimanche.
Le scénario s’est répété dans cette finale : les Hellènes ont pris les commandes de la course, mais les Bleues sont restées à l’affût et n’ont jamais cessé de se battre. Elles décrochent finalement l’argent, confirmant tout leur potentiel au niveau international. Il s’agit de la deuxième médaille mondiale pour Rose Gallen, déjà médaillée de bronze en 2024 dans cette même catégorie. Les deux athlètes étaient encadrées sur cette compétition par Valentin Vial.
Quelques minutes après cette médaille, c’était au tour de Léon Pignot Dubost et Léo Desmolles de disputer leur finale en deux de couple poids léger masculin. Pour leur toute première compétition internationale, les deux jeunes rameurs n’ont pas hésité à jouer leur va-tout : auteurs d’un départ rapide, ils pointaient en tête au passage des 500 mètres. Mais face à une concurrence expérimentée, ils ont ensuite cédé du terrain dans la deuxième partie de course et terminent à la cinquième place. Un classement qui laisse entrevoir de belles perspectives pour l’avenir.
Dernier équipage français à s’élancer dans une finale mondiale, le huit féminin a livré une course engagée malgré le peu de sorties réalisées ensemble en amont de ces championnats du monde. Composé en grande partie de rameuses également alignées dans d’autres embarcations cette semaine (Jeanne Roche et Milla Massemin en deux de couple et Mya Bosquet, Fleur Vaucoret, Hézékia Peron et Maelys Dournaux en quatre sans barreur, accompagnées de Léontine Fouquet, Agathe Oudet et du barreur Malo Jacq-Bodet), l’équipage tricolore a su faire preuve de solidarité et d’envie sur l’eau. Les Françaises terminent cinquièmes de leur finale A.
Plus tôt dans la matinée, le huit masculin tricolore disputait la finale B. Dans une course dominée par les Roumains et les Néerlandais, les Français (Louis Descot-Vigouroux, Arthur Duret, Lucas Fauché, Alan Mitchell, Alexandre Jolard, Victor Martin, Awen Thomas, Odysseas Tubidis et la barreuse Lucie Mercier) se sont battus jusqu’au bout face aux Polonais et aux Tchèques pour accrocher une place d’honneur. Ils terminent finalement quatrièmes de cette finale B, ce qui les place à la 10e position du classement mondial. Un résultat solide, dans une catégorie particulièrement relevée cette année avec 14 nations représentées.
Avec une médaille d’argent et plusieurs finales A au compteur, l’équipe de France repart de Poznan avec un bilan prometteur. Ces championnats du monde U23 ont permis à de jeunes rameurs et rameuses tricolores de se confronter à l’élite internationale, d’acquérir de l’expérience et, pour certains, de monter sur le podium mondial.
Antonio Maurogiovanni, directeur de l’équipe de France d’aviron, est revenu sur ces résultats au terme de la compétition : « Les championnats du monde U23 ont été une expérience formatrice et révélatrice pour l’ensemble de notre équipe. Dans ce qui s’est avéré être l’une des éditions post-olympiques les plus compétitives, nos athlètes et entraîneurs ont répondu présents avec engagement, professionnalisme et détermination.
Nous sommes fiers que six de nos huit embarcations aient accédé aux finales A – se plaçant ainsi parmi les six meilleures au monde. Cette performance témoigne de la richesse du talent et du potentiel présents au sein de notre collectif. Cependant, nous reconnaissons que, malgré notre vitesse et notre capacité à viser davantage de médailles, nous n’avons pas su concrétiser au moment décisif. Cela souligne l’importance de poursuivre le travail en profondeur – sur les plans technique, mental et physiologique – afin de transformer ces opportunités en résultats concrets et d’obtenir ce que nos athlètes méritent.
Dans les semaines à venir, nous mènerons un bilan complet avec les entraîneurs et le staff pour identifier les axes d’amélioration prioritaires. La constance au plus haut niveau repose sur une évaluation honnête et un développement ciblé – un processus déjà engagé. Il est encourageant de constater que plus de la moitié de l’effectif reste éligible pour la catégorie U23 en 2026. Grâce à la coopération continue entre nos clubs, les pôles et la nouvelle structure du parcours de haute performance, la Fédération Française d’Aviron reste pleinement engagé à accompagner ces athlètes, avec pour objectif à long terme de contribuer à l’équipe olympique de Los Angeles 2028.
Je tiens à remercier sincèrement toutes celles et ceux qui ont rendu cette campagne possible – nos athlètes pour leur passion et leur résilience ; nos entraîneurs pour leur dévouement sans relâche ; le staff médical et technique pour leur expertise et leur professionnalisme ; la Fédération Française d’Aviron pour sa confiance et son soutien envers notre vision à long terme ; ainsi que les familles et les clubs, dont l’implication constante dans le développement des athlètes constitue le socle de notre réussite.
Comme je le rappelle souvent à nos athlètes et entraîneurs : nous sommes satisfaits – mais pas rassasiés. Le travail continue ! »
Prochain rendez-vous international pour l’équipe de France jeunes : les championnats du monde U19, du 6 au 10 août à Trakaï (Lituanie) !
