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Jean-Christophe Rolland réélu président de World Rowing

Samedi 6 novembre 2021, Jean-Christophe Rolland a été élu pour conduire un troisième mandat à la présidence de World Rowing.  

Membre de 1994 à 2002 puis président de 2002 à 2011 de la commission des athlètes de la FISA, membre du conseil de la FISA en tant que représentant des athlètes de 2002 à 2011 puis membre du comité exécutif de la FISA de 2004 à 2011, Jean-Christophe Rolland conserve son statut de président de la FISA, désormais World Rowing, pour les quatre futures années avec la certitude de mener l'aviron aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. 

Jean-Christophe Rolland a accepté de nous livrer sa vision sur le développement de l'aviron à l'international, la prochaine olympiade et à plus long terme sur les Jeux Olympiques et Paralympiques Los Angeles 2028.

Comment voyez-vous l’avenir de l’aviron international ?

"Ma première réaction à cette question est de dire qu’on a un potentiel énorme. Je suis des plus optimistes, même s’il faut bien admettre que le contexte est très difficile. La situation du monde du sport aujourd’hui est compliquée, notamment à cause des difficultés liées à la crise de la pandémie mais pas que. On fait face à un certain nombre de défis, qu’il faut assumer. Je dirais même que j’essaye d’avoir une approche qui transforme ces menaces en opportunités. Nous n’avons pas changé de vision, il s’agit toujours de développer notre sport dans toutes ses dimensions. Non seulement le monde du sport est très compétitif mais attirer les jeunes et les moins jeunes dans une activité physique, dans les clubs et dans le sport, se révèle être un véritable challenge.

Pour résumer, cela passe par la diversification à travers nos différentes disciplines que sont l’aviron indoor et l’aviron de mer « Coastal Rowing ». Ce sont des axes de développement prioritaires, à très fort potentiel, avec des opportunités d’élargir la communauté connectée à l’aviron."

Quels sont vos ambitions et vos objectifs pour Paris 2024 ?

"Réussir ces Jeux pour les athlètes, les rameurs en premier lieu, qu’ils puissent s’exprimer dans de bonnes conditions, sur l’eau et dans leur environnement. Nous souhaitons aussi, à l’image du projet Paris 2024, partager avec le plus grand nombre et proposer plus que la seule compétition sportive. Nous allons tout faire pour que cet événement soit réussi. L’objectif est que tous gardent le meilleur souvenir possible de ces Jeux."

Los Angeles 2028 : pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

"Le contexte a complètement évolué au cours de ces dernières années, notamment avec l’Agenda Olympique 2020, la stratégie du CIO pour répondre aux défis liés à la complexité et aux coûts de l’organisation des Jeux Olympiques. Je me ferai simplement l’écho du maire de Los Angeles : ce n’est plus la ville hôte qui s’adapte au cahier des charges des Jeux mais les Jeux qui s’adaptent au projet de la ville. À nous, les sports au programme des Jeux Olympiques, de nous adapter. Sans quoi, nous prenons le risque quant à la pérennité de notre position dans le mouvement olympique. La proposition qui a été faite dans le cadre de la candidature non seulement nous éloigne du coeur des Jeux, mais elle présente un coût élevé et n’a aucun héritage car elle est temporaire, décalée.

J’ai engagé nos fédérations membres dans la réflexion d’une alternative à Long Beach, sur le bassin d’aviron des JO de Los Angeles 1932. L’environnement a bien sûr changé et depuis un pont a été construit, ce qui ne permet plus de disposer de la distance complète.  Long Beach répond à cette problématique de complexité et de coûts : nous avons conduit des études et cela nous a amenés à faire cette proposition au Comité d’Organisation LA 2028. 

En parallèle, nous poursuivons la discussion avec le CIO en ce qui concerne le programme et les épreuves. L’analyse et le questionnement du CIO sur la notre catégorie poids léger nous a amenés à passer d’une attitude défensive sans issue à une attitude pro active et ambitieuse en proposant des épreuves d’aviron de mer. Rien n’est garanti, mais nous croyons à ce projet."

Que pensez-vous de l’arrivée de Jürgen Grobler en tant que consultant exécutif de la haute performance à la Fédération Française d’Aviron ?

"Même si je suis aujourd’hui à la tête de l’aviron mondial, j’ai forcément un regard particulier sur les performances des français. Aussi tout ce qui peut amener une plus-value sur la préparation des athlètes afin d’avoir une équipe de France performante et qui ramène des médailles, c’est tout ce qu’on peut souhaiter. 

Avec Grobler il y a une référence de très haut niveau, c’est indéniable. Maintenant c‘est une des pièces du dispositif, c’est un maillon de la chaîne, certes important. Il faut qu’il y ait aussi le potentiel et que tout le monde se mette à la tâche, les rameurs en premier. Ce seront eux qui iront chercher les médailles.

Je ne peux que souhaiter le meilleur à cette équipe."

La Fédération Française d'Aviron remercie Jean-Christophe Rolland pour avoir pris le temps de nous accorder ces quelques mots. 

 

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