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Championnats d'Europe : six nouveaux bateaux en lice pour les demies et finales

Les courses qualificatives sont désormais terminées à Bled. Sur les huit bateaux français en repêchages aujourd'hui, quatre ont réussi à en sortir et prendront part aux étapes suivantes de ces championnats d'Europe.

La météo est estivale en Slovénie, et la température monte elle aussi sur l'eau, avec des enjeux qui se resserrent et deviennent de plus en plus prégnants pour les équipages ! Et pour cause : c'était aujourd'hui la dernière chance pour les 33 nations représentées de placer leurs bateaux en demi-finales ou finales européennes. Les Bleus ont su sortir leur épingle du jeu dans plusieurs catégories.

La matinée a débuté à Bled avec la course préliminaire du quatre barré mixte PR3 pour Grégoire Bireau, Margot BouletErika Sauzeau et Rémy Taranto, barrés par Emilie Acquistapace. On se serait presque cru à Racice, avec quatre concurrents tous finalistes des derniers championnats du monde, et sur la ligne finale, le podium des mondiaux : Grande-Bretagne, Allemagne et France. Les tricolores ont réalisé un beau parcours, dont l'enjeu est l'attribution de la ligne d'eau pour la finale de dimanche à 11 h 17, et ont terminé à la deuxième place derrière les Britanniques.

Course préliminaire également Laurent Cadot et Guylaine Marchand en deux de couple mixte PR3, nouvelle discipline paralympique dans laquelle Laurent Cadot est champion du monde 2022. Les deux Français ont pris le commandement d'entrée de jeu, creusant particulièrement l'écart après les 1000 premiers mètres pour remporter la course avec une confortable avance sur les Ukrainiens et les Israéliens, respectivement médaillés de bronze et quatrièmes aux mondiaux de Racice l'an passé face aux Tricolores. Cerise sur le gâteau : le bateau français empoche le meilleur temps mondial sur la discipline en 7:26.75, soit 2 secondes et 20centièmes de moins que le précédent !

Ils se qualifient en repêchages

Le défi est relevé pour Thibaud Turlan, Benoît Brunet, Guillaume Turlan et Téo Rayet. Dans leur repêchage du quatre sans barreur masculin, les Bleus affrontaient des équipages, notamment les Polonais et les Allemands, qui les avaient devancés à Racice en finale B l'an passé. Des Polonais qui ont pris les commandes de la course, mais les Français sont restés dans leur sillage, avant de reprendre l'avantage dans les 500 derniers mètres de la course et de terminer en tête avec trois secondes d'avance. Ils courront donc en finale A dimanche à 11 h 33.

La valeur n'attend pas le nombre des années. Le deux sans barreur de Florian Ludwig et Armand Pfister en est la démonstration. La course a été menée de bout en bout par la paire italienne, suivie de la paire polonaise. Les Français ont repris l'avantage sur les Moldaves dans la deuxième partie du parcours, conservant la troisième place sur la ligne d'arrivée. Une troisième place qui les emmène en demi-finale demain matin, à 10 h 40.

Emma Lunatti et Margaux Bailleul l'ont fait ! Le tout nouveau deux de couple, issu du stage de Soustons, a réalisé un beau parcours dans ce repêchage. La course a été menée par les Irlandaises, médaillés de bronze à Racice en 2022, suivies des Françaises… avant que les Britanniques ne reprennent l'avantage au passage des 1000 mètres. Mais les Bleues n'avaient dit leur dernier mot. Elles ont entamé une remontée au coup par coup, attaquant leurs adversaires et reprenant leur deuxième place dans les 500 derniers mètres de la course. Une deuxième place qui les envoie en finale A dimanche à 12 h 37.

Perle Bouge et Stéphane Tardieu ont rectifié le tir, et de belle manière, en repêchage du deux de couple mixte PR2. Il fallait finir dans les quatre premiers pour entrer en finale A, mais ils ne visaient certainement pas moins que la première place, qu'ils ont obtenue en résistant à la remontée des Ukrainiens et des Polonais dans les 500 derniers mètres du parcours.

En finales B

En repêchage du quatre de couple féminin, on savait qu'il faudrait compter avec le bateau ukrainien, quatrième des derniers mondiaux et qui a mené les débats. Audrey Feutrie, Hélène Lefebvre, Violaine Aernoudts et Jeanne Roche ont tout tenté, mais elles ne sont pas parvenues à reprendre l'avantage sur les Allemandes qui se sont emparées du deuxième et dernier ticket pour la finale A et terminent troisièmes. Les tricolores courront donc en finale B demain matin, à 10 h 08.

Le challenge allait être relevée pour Emma CornelisAgathe Oudet, Adèle Brosse et Elodie Ravera-Scaramozzino en repêchage du quatre sans barreur, notamment face aux Néerlandaises médaillées d'argent l'an passé à Racice. Les Danoises, qui avaient remporté la finale B en 2022, ont gagné la course devant les Pays-Bas. Les tricolores, qui avaient réussi à reprendre l'avantage sur les Espagnoles, ont finalement terminé à la sixième place et s'aligneront au départ de la finale B demain à 10 h.

Deux places à prendre pour la finale A dans ce repêchage du skiff poids léger féminin. Mais Aurélie Morizot avait de solides concurrentes face à elles, comme la Tchèque Kristyna Neuhortova, qui a remporté l'étape 1 de la coupe du monde à Zagreb, la Turque Elis Ozbay médaillée d'argent aux derniers mondiaux U23 à Varèse… Deuxième au passage des premiers 500, la rameuse française a cédé aux attaques de la Britannique, puis de la Tchèque pour passer la ligne d'arrivée en quatrième position. Elle courra en finale B dimanche à 9 h 45.

Du beau monde en repêchage du deux sans barreur féminin, avec les bateaux croate et britannique, finalistes des derniers championnats du monde et qui ont décroché les deux tickets pour la finale A. Joséphine Cornut-Danjou et Pauline Tollard-Rossignol ont évolué à la troisième position, avant de perdre l'avantage au profit des Irlandaises. Quatrièmes à l'arrivée, elles s'aligneront en finale B dimanche à 10 h 03.

Ce sont donc, au total, dix bateaux tricolores, après les premières courses hier, qui sont qualifiés pour la suite de la compétition à Bled. Une entame de championnats jugée positive par le directeur technique national Sébastien Vieilledent : "Par rapport à notre stratégie et nos différents projets, ce démarrage de championnats est plutôt bon. Ce qu'il était intéressant de voir pour la dynamique de mise en place, la méthode, c'était le comportement hier du deux de couple poids léger féminin, notre bateau boussole qui, sur l'hiver, a montré le plus de régularité sur la mise en place de l'entraînement, la précision et la quantité, sans blessure. On est au tout début de la compétition, mais un tel résultat montre qu'il n'y a pas de hasard dans la haute performance : il faut s'entraîner plus, s'investir au niveau de ses ambitions. Le chemin est encore long, mais on est rassuré sur la méthode et la stratégie. Le deux de couple masculin fait une entame en lien avec les hauts et les bas des états de forme, mais on est dans du grand classique de mise en route. Il est intéressant de voir un tel plateau avec le retour des Pays-Bas, de la Roumanie, les Croates et les Espagnols sont toujours là bien sûr. Hugo Beurey, en skiff ici, monte en puissance sur la fin de l'hiver, c'est une occasion unique pour lui de finaliser cette période individuelle". Sur les autres projets, davantage en construction, le DTN affiche aussi une certaine satisfaction : "L'entame du deux de couple féminin est à la hauteur du gros plateau européen présent, il n'y a pas beaucoup de marge mais les rameuses ont su monter le niveau ce matin. On est sur le bon chemin, chaque étape se franchit. Pour le deux sans barreur, ça passe. Armand et Ferdinand ont montré de belles choses, on travaille sur Paris et Los Angeles avec eux, mais aujourd'hui le contrat est rempli.Le quatre sans barreur a fait une bonne entame hier en sortant les 6e et 7e mondiaux, la course aujourd'hui était à enjeu, ils ont répondu présents et ont fait une belle course, c'est bon pour la dynamique et la construction de la saison. Le quatre de couple féminin est quant à lui tombé dans un gros repêchage, il faut accepter et travailler, donner du temps au projet. En pointe féminine, ça ne passe pas, il faut se remobiliser pour la fin de ces championnats et monter d'un cran".

Sébastien Vieilledent est également revenu sur les performances du programme Ambition 2024 Para : "C'est un bon démarrage aussi, avec des choses intéressantes, quelques recalages, le niveau qui monte, de nouveaux bateaux, de nouveaux entrants dans les disciplines… Les têtes d'affiche sont là, nos bateaux ont réalisé de beaux parcours. Sur l'ensemble des équipages, on ressent une bonne dynamique de groupe et c'est une bonne entame de championnats d'Europe".

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