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France bateaux courts : des finales agitées, mais relevées, sur l'Uby
  • Le verdict final, ou plutôt des finales, est tombé sur l'Uby. Des conditions pas forcément évidentes pour les rameuses et les rameurs, mais les 18 fanions tricolores ont trouvé preneurs. Les athlètes ont maintenant tous les yeux rivés sur la saison internationale.                                             

    Le lac de l'Uby était d'huile ce matin lorsque les premières courses se sont élancées. Un calme olympien, avant que le vent ne reprenne peu à peu le dessus, au fil de la matinée, brassant le bassin sur les premiers 500 mètres, puis s'étendant progressivement jusqu'au premier 1000. Des conditions d'évolution difficiles, mais qui sont restées équitables, ne donnant toutefois pas de temps chronométriques pouvant servir de référence sur un bassin qui a vu tomber certains records de France.

    Mais l'aviron est un sport d'extérieur dans lequel il faut savoir composer avec les conditions météorologiques. C'est ce qu'ont démontré les rameuses et rameurs à Cazaubon aujourd'hui.

    J18

    Deux sans barreur masculin

    Baptiste Brandyk Tagliavia et Arthur Duret (AC Lyon-Caluire) n'ont pas vraiment laissé s'installer le suspens. Après 500 mètres de course, ils s'emparaient de la première place pour ne plus la lâcher. Derrière eux, la lutte s'est installée pour les deux autres marches du podium, une lutte qui a tourné à l'avantage pour 8 centièmes de seconde de Mahé Merindol et Léopold Paruit (EN Bordeaux) devant Léo Kimbel et Odysseas Tubidis (Boulogne 92). "On est restés sereins, notent les Caluirards, on n'a rien lâché, on a pu suivre le plan de course qu'on n'arrivait pas à suivre jusqu'à présent".

    Deux sans barreur féminin

    Il n'y a pas vraiment eu de discussion non plus dans cette finale A, tant la mixte Toulouse/Mimizan a survolé son parcours. Manon Ahyee-Labart et Sarah Brunel ont pris les commandes d'entrée de jeu, laissant Emmie et Célia Bry (SN Bergerac) et Nina Blain et Daphné Belin (CA Nantes) se disputer pour l'argent et le bronze. Ce sont les Bergeracoises qui ont décroché le métal blanc grâce à leur remontée dans le deuxième 500. "On a fait des courses pleines à chaque fois, commentent les deux championnes de France, on rame ensemble depuis janvier, on s'est trouvées tout de suite".

    Skiff masculin

    Les consignes pour le rameur du SN Condrieu, Ywan Faye, était de partir fort. Et il l'a fait ! "J'ai fait un troisième 500 difficile, commente-t-il, mais j'ai su réagir pour rester devant". Loin devant d'ailleurs, puisqu'il termine avec l'or plus de 5 secondes devant le médaillé d'argent, Jules Beziat (AC Soustons), devant le rameur du CA Lyon Balthazar Mezoughi Auguste. Objectif pour Ywan Faye : un skiff ou un deux de couple lors de la saison internationale.

    Skiff féminin

    Le finish fut très serré dans cette finale A ! Lou Philippe (Meulan-les-Mureaux) n'a pas lâché prise sur les 2000 mètres du parcours, mais avait moins d'une seconde d'avance lorsqu'elle a franchi la ligne d'arrivée devant la rameuse d'Angers, Esméralda Bertin, qui venait d'effectuer une importante remontée. Derrière elles, la Gravelinoise Rose Devillard Coustre a décroché le bronze. "J'ai construit ma course au fur et à mesure, je ne me suis pas affolée, j'ai pu contrer les attaques".

    Seniors

    Les quatre premiers fanions distribués, les seniors ont pris le relais sur le lac de l'Uby pour leurs grandes courses !

    Deux sans barreur masculin

    Trois paires se sont distinguées tout au long du week-end. Les champions de France en titre, Benoît Brunet (Saint-Quentin) et Téo Rayet (Bergerac) étaient bien partis dans cette finale A dont ils ont tenu les rênes durant plus de 1500 mètres… jusqu'à ce que leurs coéquipiers du quatre sans barreur Guillaume et Thibaud Turlan (Grenoble) se lancent un enlevage très relevé, dont ils ont le secret et ne passent la ligne d'arrivée en tête, laissant l'argent à Brunet et Rayet. La jeune paire chambérienne d'Armand Pfister et Florian Ludwig ont remporté le bronze. "C'est un bon résultat, note Thibaud Turlan, cela confirme les bons résultats du groupe. C'est notre premier titre à Cazaubon, c'est un point d'étape, mais cela montre que l'on a progressé, et on peut le partager avec le club et les jeunes".

    Deux sans barreur féminin

    Comme chez les hommes, on avait dans le viseur plusieurs deux sans barreur féminins. Emma Cornelis (SN Nancy) et Joséphine Cornut-Danjou (Aviron Saint-Quentinois) rament ensemble depuis les piges de Vaires-sur-Marne. La consigne du week-end : mettre d'entrée de jeu la boule devant. Elles l'ont également appliquée aujourd'hui, et avec réussite. Elles ont su maintenir la concurrence à distance, notamment la paire de Fleur Vaucoret (Aix-les-Bains) et Léa Herscovici (Le Perreux), qui empochent tout de même l'argent. Maya Cornut-Danjou (Saint-Quentin) et Pauline Tollard-Rossignol ont quant à elle remporté le bronze. "On a su rester dans notre bateau, explique Emma Cornelis, on a fait une course pleine, on s'est fait plaisir".

    Skiff poids léger masculin

    La finale promettait son lot de rebondissements, au vu des séries et demi-finales. Le bassin n'était pas simple non plus, avec un vent qui se faisait un peu plus fort. Ferdinand Ludwig (Aviron Grenoblois) s'est positionné au premier rang, et l'a conservé jusque sur la ligne d'arrivée, décrochant ainsi son premier titre de champion de France. Derrière lui, l'Aixois Baptiste Savaete s'est installé en deuxième position, jusqu'à ce que le Nancéien Hugo Beurey ne reprenne l'avantage et, sur l'enlevage, ne s'arroge finalement l'argent. "Ca bougeait pas mal au début de la course, explique Ferdinand Ludwig, il fallait s'adapter, faire le moins de fautes. Dans le dernier 500, j'ai appuyé". Une stratégie qui a payé. "Je connaissais les qualités des autres, explique-t-il, j'ai joué avant tout sur les miennes". Hugo Beurey est satisfait de ce classement. "Il fallait faire dans les deux premiers, maintenant il y a les Europe, c'est dans deux semaines et demie. Et le couperet de la régate de qualification à Lucerne".

    Skiff poids léger féminin

    Les cheffes de file avaient été identifiées durant les courses précédentes, elles n'ont pas fait mentir les pronostics. Claire Bové s'est crânement installée en tête de la course, avec derrière elle la rameuse de Boulogne 92, Aurélie Morizot. Juste derrière elle, Laura Tarantola (Aviron Grenoblois) a tenu facilement les autres concurrentes à distance, et a commencé à attaquer la Boulonnaise, reprenant l'avantage à l'issue du premier 500. Claire Bové remporte ainsi un nouveau titre de championne de France, sa coéquipière du deux de couple poids léger l'argent et Aurélie Morizot le bronze. "Je suis trop contente, lance la rameuse de l'AS Mantes. J'ai hâte de la suite. J'ai eu un peu de chance ce matin, la vague ça m'a aidée. Je me suis fait plaisir malgré le contexte des conditions, j'ai su tirer mon épingle du jeu".

    Skiff masculin

    Là encore, la finale a donné lieu à une lutte sans merci, mais aussi à quelques surprises. Martin Bauer (Haute-Seine) s'est élancé seul en tête, suivi par Yoann Lamiral (Aix-les-Bains). Hugo Boucheron (CA Lyon) évoluait quant à lui en troisième position. Son coéquipier Matthieu Androdias pointait à la quatrième place au passage des premiers 500 mètres de course, pour descendre jusqu'à la cinquième place aux 1500 mètres. Allait s'en suivre un enlevage de folie, permettant au rameur du CA Lyon de reprendre l'avantage et de passer finalement la ligne d'arriver à la deuxième place derrière Hugo Boucheron, l'Aixois empochant l'argent comme l'an dernier. "Matthieu a fait un gros effort pour revenir, commente le nouveau champion de France, il ne fallait pas que ce soit plus long, j'ai bien joué le jeu sur cette course. Le travail paie, j'avais de quoi assurer dans les dix derniers coups pour contrer si besoin". Objectif : remonter dans le double et préparer les prochaines échéances.

    Skiff féminin

    C'est sans doute la catégorie qui, de la tête de rivière à la finale A de ce jour, qui fut la plus incertaine. Et pourtant, ce matin sur l'Uby, Elodie Ravera-Scaramozzino (SESN Encou) a mis tout le monde d'accord et a pris les commandes. Derrière, la Havraise Margaux Bailleul a pris la deuxième position et la Marseillaise Jeanne Roche la troisième. Un classement qui n'a pas bougé du début de la course jusqu'au podium. Un deuxième titre pour la rameuse originaire de Nice. "J'y suis allée étape par étape, je voulais le faire, je l'ai fait, je l'ai entériné. Maintenant, je suis dans le groupe du quatre de couple à qualifier aux JO, mais je suis fraîche et disponible". La vague de ce matin ne lui a pas fait peur : depuis maintenant deux ans, elle évolue également en beach rowing sprint. "Ca aide", lance-t-elle.

    Courses para-aviron

    Huit titres étaient également en jeu en para-aviron.

    Deux sans barreur masculin PR3

    La première finale de la matinée fut celle des deux sans barreur masculins PR3, une course remportée par la mixte Montauban/Toulouse ASL de Laurent Viala et Vincent Renon, devant une autre mixte Monaco/Toulon avec Guillaume Blanc et Florian Canolle, Julien Gadoud et Radumihai Ogrean bouclant le podium. "On est partis devant, commentent les deux rameurs, sans s'affoler, on a fait ce qu'on sait faire, à cadence régulière".

    Deux sans barreur féminin PR3

    Une discipline dans laquelle on retrouvait la rameuse tricolore Margot Boulet (Nogent-sur-Seine) associée à Lucie Balques, bateau qui a décroché l'or devant la paire du CA Nantes avec Moira Bouloré et Eva David, Flore Villaret et Bernadette Pickering (Fontainebleau) remportant le bronze.

    Skiff masculin PR3

    Une course dans laquelle Laurent Cadot (Boulogne 92) a assis sa domination en terminant le parcours largement en tête, décrochant le fanion tricolore devant Jérôme Pailler (Cahors) et Jean-Pierre Catellano (Fenouillet). "Cazaubon n'est qu'une étape, c'est la première de l'année, l'objectif était de gagner avec un bon temps"

    Skiff féminin PR3

    Deux concurrentes dans la course, deux rameuses en lice pour monter dans le deux de couple mixte qualifié pour Paris 2024. Elur Alberdi (Hendaye) a dominé le parcours devant Guylaine Marchand (Saint-Cassien), qui a été ralentie par quelques fautes de parcours. Sans doute le côté marin et basque d'Elur Alberdi lui aura servi : "ces dernières semaines au club je me suis entraînée en bateau de mer tellement le temps ne permettait que ça. On attend les piges maintenant, il faut être au top pour y aller, l'objectif est de gagner".

    Skiff masculin PR1 – Skiff féminin PR1 – skiff féminin PR2

    Alexis Sanchez (Marseille AviSourire) a mené les débats devant Pascal Danière (Roanne-Le Coteau) et a remporté le fanion tricolore. Mais ce podium comptait plusieurs catégories, rassemblée dans la même course : ainsi, la Marseillaise Nathalie Benoit confirme son résultat d'hier et termine en tête de la finale A devant Claire Ghiringelli (Corbeil-Essonnes). Perle Bouge, seule en skiff féminin PR2, boucle au deuxième temps au scratch ses 2000 mètres. De quoi redonner des ailes à Alexis Sanchez et asseoir la place de Nathalie Benoit pour Paris 2024.

    Skiff masculin PR2

    Perle Bouge scrutait les performances de Benjamin Daviet dans la dernière finale de la journée. C'est en effet avec lui qu'elle travaille pour constituer l'équipage susceptible d'aller qualifier le deux de couple mixte PR2. Le rameur d'Annecy a lui aussi survolé sa course devant un spécialiste de la discipline, Stéphane Tardieu.

    Les championnats de France bateaux courts viennent conclure le chemin de sélection individuelle. La sélection collective va maintenant se poursuivre, avec pour certains les championnats d'Europe à Sezged (Hongrie) à la fin du mois et, pour d'autres, des régates internationales en Allemagne pour les J18 et à Gand pour les U23.

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