Les championnats de France de beach rowing sprint ont débuté aujourd'hui à Ajaccio. Ce sont les solos qui ont ouvert le bal de ces championnats, avec une hiérarchie respectée mais qui se densifie et des athlètes qui progressent individuellement.

Il ne pleut jamais en Corse ! Un vieil adage qui s'est confirmé aujourd'hui sur la plage du Ricanto. Après une première journée consacrée à l'installation la veille, sous un ciel gris et menaçant, le soleil a repris ses droits sur l'Ile de Beauté. De bon augure pour la première journée des championnats de France de beach rowing sprint qui ont débuté sur des eaux des plus calmes. Plus que certains bassins d'eaux intérieurs…

Une journée qui a démarré avec les time trials, permettant au cours d'un premier tour de déterminer les huit premiers solos, hommes et femmes, qualifiés pour les séries. Un deuxième tour permettait de départager les derniers concurrents et de valider les huit autres bateaux à s'aligner en séries.

Des séries ont suivi dans la foulée et ont rassuré sur la hiérarchie établie depuis l'an passé, même si certaines surprises ont pu émailler la matinée avec des qualifications pas forcément évidentes pour certains athlètes, mais de quoi bien préparer l'après-midi avec son enchaînement de courses pour les rameuses, puis les rameurs pour arriver à chaque fois jusqu'à la grande finale. Un enchaînement qu'ils ont tous appris à gérer par expérience du beach rowing sprint : les duels se suivent et se ressemblent, avec à chaque site ses particularités. Comme ici, sur la plage du Ricanto, avec une hauteur à gravir à la sortie du bateau avant d'entamer le sprint final et sur des eaux ajacciennes qui ont montré davantage de caractère que durant la matinée.

Chez les femmes, au fur et à mesure de l'après-midi, on retrouve parmi les quarts, puis les demies, les athlètes que l'on attendait : Edwige Alfred bien sûr, mais aussi Chloé Briard, Marine Delanoé, Salomé Degeorges. Jessica Berra, Cindy Pellegrino, Aurore Combes et Caroline Lagarde auront fait les frais face à leurs concurrentes… Et en demi-finale, c'est Edwige Alfred qui tombe face à la rameuse de Saint-Malo Chloé Briard et devra en finale B se contenter du bronze. Une Malouine qui s'emparera de l'or face à la Toulousaine Salomé Degeorges.

"Il y a beaucoup de progrès chez les femmes, commente Yvonig Foucaud, cadre fédéral en charge de la discipline, il n'y a plus seulement deux rameuses qui dominent. Chloé Briard a su aller chercher la qualification face à Edwige Alfred, Salomé Degeorges a aussi progressé, on l'avait vu en stage. Marine Delanoé a aussi fait une super compétition. Il y a une marge de progression conséquente, cela crée de la densité qu'on n'avait pas avant".

Chez les hommes, là encore la mer et la course ont fait leur office, écrémant au fil des courses les concurrents pour ne conserver que les meilleurs. Alexis Fortier (Corbeil-Essonnes) a dominé l'ensemble de la compétition, s'arrogeant donc logiquement l'or en finale A (un véritable duel francilien) face à Mathis Nottelet (Joinville), tout nouveau dans la discipline. En finale B, le Gravelinois Julien Barbeau a pris l'avantage devant Nathan Puech (Saint-Nazaire).

"On a une belle densité chez les hommes, poursuit Yvonig Foucaud, Alexis Fortier a été impérial, on le savait d'avance. On voit aussi Charlélie Rubio qui sort Vincent Noirot en série. Mais aussi Mathis Nottelet qui fait le choix de tout miser sur le beach rowing sprint au détriment de la rivière. Il fait le deuxième chrono deux fois derrière Alexis Fortier et le challenge en finale A. On peut aussi saluer la performance de Julien Barbeau (Gravelines) qui fait une belle médaille de bronze, avec de bons parcours et de bons chronos".

Une première journée de championnats qui s'achève avec, demain, la place aux J18. "Le site est top, conclut Yvonig Foucaud, il y a une super ambiance avec l'équipe de bénévoles, en particulier avec Arnaud Carrolaggi, tout est facile avec lui".