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Le sport sacrifié par le gouvernement : contresens historique

À l’approche des célébrations du premier anniversaire des Jeux, le 26 juillet prochain, et à quelques semaines de la Fête nationale du Sport, le 14 septembre, le plafond de crédits envisagés au sein du périmètre des dépenses de l’État prévoit une nouvelle baisse drastique de 17,6% des crédits alloués au sport, à la jeunesse et à la vie associative. C’est une décision incompréhensible, injuste et dangereuse

La Fédération Française d’Aviron s’inquiète de ce désengagement massif. Dans un contexte où l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 devrait se traduire par un engagement fort et durable pour le sport, l’État fait exactement l’inverse. Ce sont les clubs, les pratiquants, les bénévoles, les collectivités locales — les acteurs de terrain — qui en subiront les conséquences directes.

Les dispositifs les plus structurants sont touchés. Le Pass’Sport, qui a permis à des milliers de jeunes d’accéder à une pratique encadrée, est réduit dans sa portée. Le Plan 5000 équipements, indispensable à la modernisation des installations dans les territoires, perd un quart de ses moyens. Les fédérations, elles aussi, voient leurs crédits rognés, alors même qu’elles doivent accompagner un surcroît d’activité et d’adhésion depuis Paris 2024.

Comment tenir sur la durée, avec des ressources en baisse ? Comment continuer à proposer des actions de sport santé, à structurer la pratique féminine, à intervenir dans les territoires isolés, à accompagner les bénévoles, si les moyens manquent ?

Le sport n’est pas un luxe. C’est une politique publique de première nécessité. Le sport est un outil puissant d’éducation, de santé publique, de cohésion sociale. Chaque euro investi dans le sport est un investissement pour la société. Chaque coupe budgétaire est une prise de risque sur l’avenir.

La Fédération Française d’Aviron appelle à un sursaut de responsabilité, a un réexamen urgent de ces arbitrages. À un engagement durable pour celles et ceux qui font vivre le sport au quotidien. L’héritage des Jeux ne peut pas se résumer à quelques médailles, une belle cérémonie et des discours. Il doit se traduire par un soutien concret et pérenne au sport pour tous.

Il est encore temps d’agir.
Mais il y a urgence.