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Coupe du Monde III : Les Bleus performent et se placent pour les finales

Une première finale s'est déjà tenue pour l'équipe de France ce samedi 9 juillet à Lucerne, mais ce sont aussi cinq bateaux en disciplines olympiques qui se sont qualifiés pour les finales de demain sur le lac des dieux.

On sent la tension monter sur le Rotsee, au fur et à mesure que les courses passent et que la hiérarchie de cette dernière étape de coupe du monde s'affine et se précise. Pour l'équipe de France, cette matinée de demi-finales a été des plus prolifiques, avec la qualification pour les grandes finales de six embarcations. Le suspens s'installe et l'équipe de France a rendez-vous avec sa propre histoire.

 

Emma Lunatti a créé l'événement en demi-finale du skiff féminin. La Française savait qu'il faudrait partir plus fort que d'habitude pour contrer la skiffeuse tchèque. "En fait pour n'en laisser partir aucune", sourit-elle. Elle a su mettre à profit son premier 1000 pour construire sa course. "J'ai souffert dans le troisième 500, consent-elle, mais j'ai su démultiplier sur la fin pour ne pas perdre l'avantage sur la Tchèque". Elle a passé la ligne d'arrivée en troisième position, synonyme d'entrée en finale A demain à 11 h 31. Une qualification pour qui est, déjà, un petit exploit : il faut remonter à 2007 pour retrouver une skiffeuse française en grande finale de coupe du monde, une certaine Sophie Balmary.

Course suivante, la demi-finale du skiff masculin dans laquelle on retrouvait nos champions olympiques Hugo Boucheron et Matthieu Androdias. Le premier a terminé à la quatrième place, et s'alignera donc en finale B demain à 9 h 25. Le second a continué sur sa lancée, initiée à Poznan et qui représentait une grande première : depuis que le format de coupe du monde existe, jamais un skiffeur français toute catégorie n'était monté sur un podium. Et il semble bien parti pour réitérer l'exploit à Lucerne, avec sa deuxième place en demi-finale ce matin, même si ce n'est pas sa préoccupation. "J'ai fait un gros quart hier, avec deux courses dans la même journée, explique-t-il, c'est la particularité du skiff, mais je l'ai senti aujourd'hui au réveil. J'étais à la bagarre avec le Britannique, mais j'ai choisi de lever le pied. Il y a de bonnes choses, je suis ici pour apprendre, sans objectif en termes de chrono. C'est une opportunité d'enchaîner des courses". Le rameur tricolore envisage Lucerne sans pression. "Le fait d'être ici, en finale A… C'est un décor de rêve. Je vais m'aligner en finale libéré et relâché". Rendez-vous demain sur le Rotsee à 11 h 46.

Une dizaine de minutes plus tard, le relais était pris par le deux de couple poids léger féminin. Laura Tarantola et Claire Bové n'ont pas vraiment laissé le suspens s'installer, en prenant dès le départ le commandement de la demi-finale, la remportant haut la main devant deux équipages polonais qui jouent ici leur sélection en équipe nationale. "On a fait un gros premier 1000, explique Laura, on s'est placées devant". Les concurrentes ont tenté, mais n'ont pas réussi à reprendre l'avantage. "On est restées la tête haute, ajoute Claire Bové, on est là pour travailler. On n'y a pas laissé toutes nos plumes, il faut encore qu'on bosse sur la transition vers l'enlevage, mais on progresse à chaque course". Lucerne,  un bassin que toutes deux affectionnent. "On est contentes d'être là, c'est un bassin rapide et technique, il ne faut rien lâcher ici, mais on prend du plaisir. On a remporté deux médailles ici, pourquoi pas une troisième ?". Réponse demain à 10 h 31.

Ils attendaient les Italiens sur cette compétition qui, eux aussi, jouent leur sélection en équipe nationale. Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig ont été servis. Les deux équipages se sont affrontés tout au long du parcours pour le leadership, qu'un temps les Bleus ont laissé échapper, avant de le reprendre sur la fin du parcours pour terminer à la première place, et décrocher leur ticket pour la finale A demain à 10 h 46. "On est partis fort, commente Ferdinand Ludwig, on a fait une première partie de course comme hier et on a prolongé notre effort jusqu'à la fin, avec un sursaut d'orgueil pour aller chercher les Italiens à la fin". Les deux rameurs ont déjà les yeux rivés sur la finale. "Il va falloir partir à fond, ajoute Hugo Beurey, mettre le plus d'écart possible dès le début et faire le tri, pour pouvoir gérer et jouer avec les autres".

Dernière course de la matinée pour les Bleus, celle du quatre de couple masculin. Victor Marcelot, Benoît Brunet, Valentin Onfroy et Théophile Onfroy. Cette demi-finale était le deuxième parcours en compétition dans cette composition. Une composition qui semble plutôt bien fonctionner, puisque les tricolores ont su malmener leurs adversaires, reprenant l'avantage sur les Allemands et tenant à distance les Tchèques, pour passer la ligne d'arrivée en troisième position, remportant le précieux sésame pour entrer en finale A demain à 13 h 46. "On n'a pas d'objectif chiffré sur Lucerne, note Benoît Brunet, on se jauge et on s'évalue par rapport à la concurrence, il y a beaucoup de monde. On attaque fort, on est assez stable, on sait vers quoi aller et on se fait plaisir".

 

Mais l'équipe de France a vécu aujourd'hui sa première finale A, avec Susannah Duncan en skiff féminin poids léger. Elle avait beaucoup donné hier en repêchage pour décrocher son ticket pour la demi-finale de ce matin, mais l'enchaînement de parcours que doivent gérer les skiffeuses n'est pas simple à gérer. La jeune rameuse tricolore a terminé à la sixième place de la course, après une faute technique en début de parcours. Un bon week-end toutefois pour la Française !

 

Margaux Bailleul et Violaine Aernoudts couraient ce matin la demi-finale du deux de couple féminin. Elles ont tout tenté pour remonter leur retard, mais elles n'ont pas pu dépasser la quatrième place, à moins d'une seconde du bateau ukrainien qui a terminé troisième. Elles courront la finale B demain à 9 h.

N'étant pas parvenu à se qualifier en finale A, Aurélie Morizot a pris le départ de la finale B du skiff féminin poids léger. La tricolore a mené les débats pendant les trois quarts du parcours, avant de céder l'avantage à la rameuse tchèque et de terminer à la deuxième place.

La marche était trop haute pour Maya Cornut, Julie Voirin, Adèle Brosse et Emma Cornelis qui couraient ce matin en repêchage du quatre sans barreur féminin. Les rameuses tricolores ont terminé à la cinquième place de la course et s'aligneront en finale B demain à 9 h 10.

La matinée avait commencé avec la finale C du skiff féminin. Audrey Feutrie a terminé à la troisième place, à la lutte jusqu'à mi-parcours avec la Norvégienne qui a fini première et la Brésilienne deuxième.

 

On attend désormais donc impatiemment que le Rotsee livre son ultime verdict sur cette dernière étape de coupe du monde.

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